• Livre : The Wicked Deep – La malédiction des Swan Sisters
  • Auteure : Shea Ernshaw
  • Editeur : Rageot
  • Support : Broché
  • Temps : 5 jours

Résumé :

 » C’est une histoire de vengeance… Il y a près de deux siècles, Marguerite, Aurora et Hazel Swan, trois jeunes femmes belles, libres et indépendantes, furent accusées de sorcellerie par les habitants de la ville de Sparrow. Des pierres accrochées aux chevilles, les trois sœurs furent noyées. Exécutées. Depuis ce jour, chaque année au mois de juin, les Swan Sisters sortent des eaux de la baie pour choisir trois jeunes filles, trois hôtes. Dans le corps de ces adolescentes, Marguerite, Aurora et Hazel reviennent se venger. Et cette année encore, Penny le sait, alors que les touristes afflueront, on retrouvera des cadavres de jeunes hommes sur la plage… Car cette malédiction, rien ne semble pouvoir l’arrêter. »

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Mon avis :

J’ai beaucoup de choses à dire sur ce roman. Tout d’abord je trouve que les éditions Rageot ont fait un travail absolument remarquable sur la couverture ! A ce jour, c’est LE plus beau livre de ma bibliothèque !

J’ai entamé ce roman alors que j’étais en pleine panne de lecture et franchement j’ai bien fait ! Le livre m’a tellement intéressée que j’en ai oublié ma panne de lecture !

Ensuite, la plume de Shea Ernshaw est très poétique, les descriptions sont précises, les personnages sont intrigants. Tout cela rend l’histoire absolument addictive !

On se retrouve projetés au coeur de l’histoire grâce à la qualité des descriptions, on n’a aucun mal à voir ce que voient les personnages. L’auteure alterne parfaitement l’écriture du récit : on est à tour enracinés dans le présent de la ville de Sparrow, puis happés par le passé, à l’époque des Swan Sisters et à d’autres moments nous assistons aux évènements ayant mené à leur exécution et à d’autres précédant la période au cours de laquelle se déroule l’histoire.

Ce livre est clairement une pépite ! J’ai eu un peu de mal à m’y accrocher au début de l’histoire, le temps que l’auteure dresse le décor et installe les fondements du récit. Mais une fois cette partie dépassée, j’ai totalement adhéré à l’histoire ! Je ne voulais plus lâcher mon livre ! J’échafaudais moi aussi des théories toutes plus sordides les unes que les autres et j’étais bouche-bée lorsque Shea Ernshaw nous révélait la vérité !

On est pressés de découvrir le dénouement, mais en même temps dévorés par l’envie d’en savoir plus sur le passé de Marguerite, Aurora et Hazel.

L’auteure nous fait passer par diverses émotions quant aux personnages. Ainsi, tour à tour on ressent de l’incompréhension, de la compassion, de la colère, du dégoût et bien d’autres encore ! On est pris de pitié (parfois malgré nous) pour certains personnages, on se met à haïr les habitants de Sparrow, ceux à l’origine de la noyade des Swan Sisters, mais aussi leurs descendants qui célèbrent la période au cours de laquelle les sœurs reviennent se venger de la ville en prenant possession des corps de jeunes filles contre leur gré tout en priant pour que la mort ne frappe pas leur famille. Je trouve leur attitude tellement égocentrique ! Ils font de la détresse et du malheur des autres un spectacle, une mise en scène, ont orchestré leur mort sans aucune once de compassion, tirent profit du meurtre orchestré par leurs ancêtres et après s’étonnent que Marguerite, Aurora et Hazel reviennent se venger. Je ne comprends pas que des personnes puissent agir ainsi.

Ce qui m’a énervée le plus c’est bien de voir encore et encore la même rengaine sortir de la bouche des soit disant « hommes » qui se victimisent inlassablement : « Elle m’a forcée à le faire, à quitter ma femme pour un moment avec elle, etc. ». Le pire c’est que les femmes en veulent aux Swan plutôt qu’à leur époux… Ça m’énerve. Je trouve ça tellement lâche et pathétique ! Bande de faux-jetons !

On est horrifiés à la perspective que les filles soient dépourvues de leur libre-arbitre et envahies par l’esprit vindicatif d’une morte si puissante qu’elle occulte la personnalité de l’hôte… C’est effrayant, contre-nature, étrange et particulièrement fascinant !

Comme disait Marguerite Swan : « Rien de ce qui survit aussi longtemps ne peut rester identique ». Ce à quoi Hazel lui répond : « Rien ne devrait survivre aussi longtemps ».

J’ai tout de suite pensé aux Fer-nés dans Game of Thrones qui aiment scander : « Ce qui est mort ne peut mourir ». Je trouve cette phrase d’une justesse par rapport à l’histoire.

Certains détails et passages du roman m’ont fait penser à d’autres personnages de romans et de films que j’aime beaucoup. Comme Jack Sparrow (évidemment) dans Pirate des Caraïbes, déjà par rapport au nom de la ville, mais aussi pour la présence d’une malédiction, d’êtres morts mais pourtant éternels… Je flippais mais j’étais totalement fascinée ! L’étroitesse d’esprit des habitants de Sparrow m’ont fait penser à d’autres à l’esprit encore plus étroit : ceux de Gatlin dans Les Enchanteurs de Kami Garcia et Margareth Stohl où là aussi toute une ville se ligue contre des personnes qu’ils qualifient de « démons, sorciers, envoyés du diable » simplement parce qu’ils sont différents et qu’ils suscitent l’intérêt, la curiosité mais surtout la jalousie, chez les autres en comparaison si banals. Ils se targuent d’être humains mais agissent pire encore que ceux qu’ils qualifient d’aberration ! Si tout le monde pouvait faire preuve d’ouverture d’esprit et d’empathie, l’ostracisme, le racisme et la méchanceté n’existerait peut-être pas et le monde s’en porterait bien mieux.

Penny le personnage principal que l’on suit au cours du roman, me rappelle un personnage de la saga Les Enchanteurs : Ethan, qui lui aussi déteste la ville où il a grandi ainsi que ses occupants, rêve de s’enfuir, mais ne peut se résoudre à laisser derrière lui son père (ici pour Penny sa mère) dévasté par la perte de sa femme (la disparition de son mari pour la mère de Penny).

Shea Ernshaw nous met face à des dilemmes moraux tellement puissants ! On se remet en question, on se demande ce qu’on choisirait à la place des protagonistes, quelle serait la bonne, la mauvaise décision… Le problème ici est qu’il n’y en a pas. Aucune décision n’est bonne ou mauvaise, il n’y a que des actes lourds de conséquences devant être mûrement réfléchis.

Ce livre est une ode à la mer, une ode à l’amour ! Sans pour autant mettre de côté l’aspect fantastique et surnaturel de l’histoire. Rien n’y est surfait ! Tout est lié et s’imbrique parfaitement ! Le livre est magnifique, magique et surtout unique !

Vous laisserez-vous tenter par cette histoire ?

Saurez-vous découvrir derrière quels visages se cachent les Swan Sisters ?

Sur ce, je vous laisse sur une citation du roman : « La vérité se glisse à la frontière des mensonges » – Penny Talbot 🐼🐾

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Catégories : Fantastique

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